Habituellement rendu public au mois de juillet, le rapport annuel de l’Observatoire de la Sécurité des Moyens de Paiement vient de paraitre ce 10 septembre 2024. Il présente le bilan de l’activité des moyens de paiement en France en rend compte de la situation de la fraude.
L’année 2023 confirme la progression générale de l’usage des moyens de paiement scripturaux (+5,2% en nombre d’opérations) observée ces dernières années, portée par une adoption dynamique de modes de paiement tels que le virement instantané ou le mobile, ainsi que par la croissance constante du e-commerce. Cette évolution des flux s’accompagne d’une stabilité du montant total de la fraude qui reste sous la barre des 1,2 milliard d’euros.
– Comme pour les années précédentes, la carte conserve son statut de moyen de paiement préféré des consommateurs, boostée par le paiement sans-contact et notamment le mobile qui représente près de 10% des opérations carte de proximité vs. 6% sur l’exercice 2022.
Le taux de fraude du paiement par carte, tous canaux d’initiation confondus, est aujourd’hui à son plus bas niveau historique.
– Le chèque quant à lui enregistre une diminution de 8% en valeur des opérations frauduleuses. Ce constat est lié à la mise en place de mécanismes de prévention par les établissements bancaires, et notamment de dispositifs de blocage ou de temporisation des remises de chèques qui ont permis de neutraliser 222 millions d’euros de transactions frauduleuses (+38% vs. 2022). Il est à noter également que sa part a sensiblement baissé en volume (-11,6% vs. 2022). Ils ne représentent désormais que 3% des opérations scripturales.
– Le taux de fraude au virement et au prélèvement reste particulièrement faible.
Dans un contexte d’adoption progressive du virement instantané qui représente désormais 6% du nombre de virements émis, son taux de fraude, en baisse, reste inférieur à celui de la carte.
Les taux de fraude historiquement bas des transactions électroniques attestent de l’efficacité des mécanismes mis en place en matière d’authentification forte des transactions en ligne.
Cependant, la Banque de France appelle à la plus grande vigilance s’agissant de l’ingénierie sociale (manipulation de l’utilisateur au travers de faux conseillers bancaires… ) qui progresse et constitue un axe de travail prioritaire avec l’ensemble des acteurs de l’écosystème.
Source : Mercatel